4 Avril 2016
Ils auront beau couper toutes les fleurs... - histoire-geo-ensemble.overblog.com
Retour sur une actualité brulante aux confins de l'archéologie et de la géopolitique. On apprenait hier la destruction par le groupe "Etat Islamique" d'un des temples symboles des restes de la c...
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Palmyre, avant et après l’Etat islamique
Le Monde.fr avec AFP | 02.04.2016 à 16h25 • Mis à jour le 03.04.2016 à 08h28
L’armée syrienne a repris fin mars le contrôle de la ville de Palmyre, ville du centre du pays contrôlée depuis le mois de mai 2015 par l’organisation Etat islamique (EI) et où se trouve un riche patrimoine archéologique. La cité antique, patrimoine mondial de l’humanité, a subi de sérieuses dégradations, certaines parties ayant été dynamitées par les djihadistes. Un photographe de l’Agence France-presse, Joseph Eid, a comparé les ruines avant et après l’occupation par l’EI.
La "cella", partie fermée et la plus importante du temple de Bêl, le plus beau monument de la cité antique, n'est plus qu'un amas de gravats depuis que l'organisation Etat islamique l'a fait exploser en août 2015. JOSEPH EID / AFP
"Le temple de Bêl ne sera plus jamais comme avant. D'après nos experts, nous allons pouvoir certainement restaurer un tiers de la 'cella' détruite et peut-être plus après des études complémentaires avec l'Unesco. Cela prendra cinq ans de travail sur le terrain", a affirmé le directeur des antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim. "Le temple de Bêl ne sera plus jamais comme avant. D'après nos experts, nous allons pouvoir certainement restaurer un tiers de la 'cella' détruite et peut-être plus après des études complémentaires avec l'Unesco. Cela prendra cinq ans de travail sur le terrain", a affirmé le directeur des antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim. JOSEPH EID / AFP
De la "cella" du temple de Baalshamin, il ne reste plus rien en dehors de quatre colonnes, et de l'arc de triomphe, datant de l'empereur romain Septime Sévère (IIIe siècle). La partie centrale et les arches sont à terre. JOSEPH EID / AFP
Sur le podium s'amoncellent les blocs de pierre beige et ocre typiques de la région qui formaient les murs. La colonnade de huit pilastres finement cannelés de 16 m de haut gît au sol, tout comme les merlons et créneaux qui surmontaient le toit. JOSEPH EID / AFP
Selon M. Abdelkarim, directeur des antiquités syriennes, "ériger à nouveau l'arche du temple de Baalshamin n'est pas compliqué car tous les blocs sont là et elle avait déjà été remontée dans les années 1930". JOSEPH EID / AFP
Le Musée national avait été transformé en tribunal religieux et a subi de nombreux vandalismes. JOSEPH EID / AFP
Des statues typiques de l'art palmyrien, comme les bustes de femmes aux yeux globuleux et aux lourdes parures ont été jetés à terre, les portraits ont été mutilés et les scènes de banquet funéraire ont été brisées ou martelées, visiblement avec rage. JOSEPH EID / AFP
Dans le théâtre romain, intact, des djihadistes ont écrit leur nom et un mur est criblé de balles. C'est dans cet édifice, datant du IIe siècle, que l'EI a procédé à des exécutions publiques de soldats par des enfants de membres du groupe djihadiste. AP
Or les islamistes veulent manifester que les musulmans ont une autre culture que la nôtre, une culture qui leur est propre. Ils ont fait sauter ce temple de Palmyre et ils ont saccagé plusieurs sites archéologiques du Proche-Orient pour nous montrer qu'ils sont différents de nous et qu'ils ne respectent pas ce que vénère la culture occidentale [ici les monuments historiques].