Projet d'espace proche vu par les élèves. Etape 1.
11 Décembre 2014
Rédigé par M. Damiani et publié depuis
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Dans un billet du 29 novembre 2014, je faisais état du démarrage du projet pédagogique mené avec une classe de 6ème intitulé Espace proche, espace vécu. Ils ont depuis travaillé avec leur enseignante de français pour mettre en forme un compte rendu de ces premiers travaux. Trois élèves, choisis pour leurs qualités d'observation, ont été désignés secrétaires de séance et ont rédigé un compte-rendu sur le travail assidu de leurs camarades qui ont été répartis en groupes pour cette occasion. Voici textuellement ce qu'ils en ont décrit.
"Un lundi de novembre 2014, exceptionnellement, on a changé de salle de cours et on a fait la connaissance de 3 intervenants qui se sont présentés et qui nous ont proposé une activité sur notre ville :
- Marc (le directeur des archives de Fontenay)
- Nathalie (qui est chargée de l'innovation numérique)
- et Sylvain (son assistant).
Déroulement de la première séance de travail
1. Observation de photos et de plans projetés au tableau
On commence par observer des photos anciennes en noir et blanc. C'est le directeur des archives de la Mairie qui les a apportées. On y voit notre ville, bien avant notre naissance, avant qu'elle subisse toutes les transformations que nous connaissons aujourd'hui. Tout d'abord, les élèves sont un peu perdus parce qu'ils peinent à reconnaître leur quartier. Les repères qui leur sont familiers n'existent pas encore sur ces vieilles photos.
On demande aux élèves de se repérer sur une carte projetée au tableau et de comparer deux vues aériennes de la même zone prises à des époques différentes.
On nous demande de trouver le collège sur un cliché. Une élève prend d'abord le parking d'Auchan pour celui du collège en cherchant les grands espaces, comme on le lui avait demandé, mais elle s'est trompée. Un autre, croyant repérer le parking de notre collège, se lève et montre en fait le cimetière.
Les intervenants fournissent alors plus d'indices afin de nous aider à localiser cet endroit. Mais nos camarades n'y parviennent toujours pas. Finalement, quelqu'un de perspicace repère notre établissement. Il est tout petit dans cette vue aérienne. C'est sûrement pour ça qu'on ne le trouvait pas.
La photo suivante a été prise en 1960. Il paraît qu'à cette époque, on a décidé de construire des bâtiments à Val de Fontenay. On montre sur le plan les bâtiments du Bois Cadet et on les décrit d'après d'autres photos sur lesquelles on voit un chantier avec des grues. L'un des élèves a confondu une grue avec une échelle. C'est vrai qu'une grue comporte une échelle qui est visible à l'écran mais elle s'appelle autrement et ce camarade l'ignorait.
On essaye ensuite de faire deviner aux élèves de quel endroit sont prises les photos. C'est plus difficile à imaginer parce que le quartier n'a pas le même aspect qu'aujourd'hui. Sur un cliché un peu plus facile que les autres, on devine tout de même que la photo a été prise depuis la tour de la Redoute.
Sur une autre photo, on aperçoit la gare RER de Val de Fontenay. Les arrêts de bus n'y figurent pas encore. On la reconnaît tout de suite grâce à sa forme caractéristique. On constate avec étonnement qu'elle est seule au milieu d'une sorte de grand terrain vague que l'on peut aussi prendre pour des champs. Autour de cette gare, on ne voit que de la terre. C'est parce qu'ils n'ont pas encore construit des bâtiments autour qui permettront aux gens de se loger près de la gare et aussi de travailler dans des bureaux à proximité d'un moyen de transport parce que la gare attirera les sociétés. Tout un quartier va bientôt se développer autour d'elle.
Après, il a fallu trouver le nom d'un virage sur une autre photo. L'une de nous a reconnu la rue Montesquieu grâce à la forme de la route. On a pu voir aussi l'autoroute A86, une statue (celle de la place Charles de Gaulle dont on apprend qu'elle a été installée en 1992), et les bâtiments avec des ardoises qui se trouvent maintenant à côté du rond-point d'Auchan.
Parfois aussi, on essaye de deviner la date des photos, en observant la tenue vestimentaire des gens, les modèles des voitures, l'évolution des constructions, ou tout autre indice qui peut nous mettre sur la voie. Par exemple : si on voit la statue de Charles de Gaulle sur la photo c'est qu'elle a été prise après 1992 ; si on ne la voit pas, c'est qu'elle a été prise avant ; et si on la voit en construction, c'est que la photo date de 1992.
Le professeur d'histoire-géo compare la ville ancienne et l'actuelle en nous montrant deux cartes. Il y a beaucoup moins de choses sur la carte ancienne et les quartiers ne portent pas toujours les mêmes noms.