L'étude de l'épopée d'Alexandre le Grand, de la Macédoine à l'Inde en passant par l'Egypte et la Perse peut aussi se baser sur des documents archéologiques. Parmi eux, les pièces de monnaies frappés par le conquérant ou ensuite.
Quelques images de pièces permettent de reconstituer son parcours de 334 à 323 av. J.-C.. Elles sont un élément supplémentaire qui confirme les écrits des historiens antiques et les autres découvertes des archéologues.
La première est une image est celle d'une pièces en or représentant la figure du héros jeune auréolé d'une couronne de feuilles de laurier. Monnaie de grande valeur elle porte une représentation classique d'un souverain de l'antiquité.
La seconde représente Alexandre avec un scalp de lion sur la tête. C'est un tetradrachme (10 drachmes) en argent. Elle symbolise un des événements de la jeunesse d'Alexandre qui encore prince avait combattu un lion avec son ami Krateros.
La troisième pièce, toujours en argent, est frappée après les débuts de la conquête. Elle représente Alexandre portant les cornes du bélier du dieu égyptien Amon. Elle retrace l'épisode au cours duquel le guerrier s'étant rendu maître de l'Egypte est allé au temple de ce dieu dans l'oasis de Siwa à l'Ouest du pays pour y rencontrer un oracle.
On a là la première manifestation d'une volonté politique d'Alexandre d'utiliser les divinités et coutumes locales pour assoir son autorité. C'est ainsi qu'en 331 av. J.-C. il devient symboliquement pharaon d'Egypte.
Une autre pièce fait référence aux batailles d'Alexandre qui doit affronter l'armée de l'empereur perse Darius III. A la bataille de Gaugamèles en 331 av. J.-C. une quinzaine d'éléphants de combats sont alignés au centre de l'armée perse. Ils inspirent la frayeur aux Macédoniens. Ils n'empêchent pas victoire la la cavalerie et de la phalange d'Alexandre mais ils marquent les esprits.
Alexandre maître de l'empire perse est aussi le vainqueur de ces "monstres de l'Asie". Symboliquement il est représenté avec sur la tête un scalp d'éléphant.
Autre événement marquant, la bataille de l'Hydaspe au cours de laquelle en juillet 326 av. J.-C. Alexandre affronte le roi indien Pôros aligne 200 éléphants de combat. C'est une bataille au cours de laquelle la charge des mastodontes a provoqué d'importantes pertes dans l'infanterie jusqu'à ce que de nombreux cornacs soient tués à coups de flèches ce qui rend les éléphants incontrôlables.
Pour commémorer cette victoire Alexandre fait frapper à Babylone en 323 av. J.-C. le décadrachme de Pôros. Le roi indien est sur un éléphant cornaqué et pointe sa lance vers un cavalier, peut-être Alexandre, qui le poursuit.
Les pièces de monnaies sont donc un des éléments archéologiques qui permettent de reconstituer le périple d'Alexandre le Grand et une partie de son histoire et de celle des ces hommes...