Habiter la campagne : regard sur une image de village africain

L'étude du thème de géographie Habiter l'espace rural nous invite à porter notre regard sur l'organisation spatiale d'un village d'Afrique.

Cette étude démarre par l'image du village traditionnel d'Afrique de l'Ouest tel qu'il est représenté dans le film d'animation Kirikou.

Un baobab, des cases aux toits pointus disposées en cercle et quelques arbres ici et là, on est bien dans un paysage de savane assez classique qui reflète bien la réalité de nombre de villages de la région du sud du Sahel par exemple.

Le film Kirikou et la sorcière de 1998 plonge le spectateur au coeur des problématiques géographiques de ces territoires.

Il y a en effet plusieurs niveaux de lecture de ce chef d'oeuvre. La question centrale de la population est particulièrement marquée. Le village où voit le jour n'est peuplé que de femmes et d'enfants ainsi que d'un vieillard. La question de l'absence des hommes est posée très rapidement.

Sous la forme d'une parabole la mère de Kirikou explique à son fils que les hommes sont partis "combattre la sorcière et qu'elle les a mangé".

La question des migrations est traitée de manière métaphorique dans ce film. Dans la réalité, on constate en effet que nombre de villages de ces régions, du Mali au Burkina-Faso sont en effet vides d'hommes adultes qui partent durant de longues périodes travailler en ville ou dans les exploitations de cacao de Côte d'Ivoire par exemple.

Ce migrations qui apportent un revenu aux villageois au delà des cultures vivrières qui ne font souvent pas partie de l'économie marchande, ont des conséquences importante sur l'organisation de la vie au village alors que les hommes sont absents. C'est un des aspects importants mis en avant par les films de Kirikou.