Un blog sur l'histoire, la géographie et l'éducation civique enseignées dans un collège de Fontenay-sous-Bois
20 Juin 2013
Comme chaque année le 18 juin, la ville de Fontenay-sous-Bois a commémoré officiellement avec la Fondation de la France Libre, l'anniversaire de l'appel historique du général de Gaulle le 18 juin 1940.
Comme chaque année des élèves de 6e du collège Jean Macé ont lu le texte prononcé à la radio de Londres (BBC).
Voici le texte qu'ils ont lu en présence du maire Jean-François Voguet, des conseillers généraux de Fontenay-sous-Bois, Liliane Pierre et Gilles Saint-Gal ainsi que d'autres élus, les anciens combattants et Mme Olivieri de la fondation de la France Libre.
Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.
Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd'hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n'est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la Radio de Londres.
Alors que la France était en pleine débâcle militaire et que Pétain, chef du gouvernement avait la veille annoncé la fin des combats, le général de Gaulle sous secrétaire d'Etat lançait en appel à ne pas cesser le combat.
Quelques images de cette journée du 18 juin 1940 et des suivantes nous sont parvenues :
L'appel du 18 juin "en photo" - charles-de-gaulle.org
" Un soldat qui travaille pour la France à Londres : le général de Gaulle " dans Ulus, Turquie, 28 juin 1940 Shenbao, quotidien de Shangaï, 24 juin 1940 Les oreilles du 18 juin Le 18 juin 1940 ...
L'appel du général de Gaulle en photos.
La cérémonie s'est poursuivie par un extrait de discours du général de Gaulle sur la bataille de Bir Hakheir, des dépôts de fleurs et la Marseillaise.
Dépôt de fleurs par Gilles Saint-Gal, vice-président du Conseil général du Val-de-Marne et les élèves de Jean Macé.
Pour aller plus loin sur l'appel du 18 juin 1940 et ses conséquences jusqu'en 1945, vous trouverez ci-dessous le lien avec un dossier pédagogique réalisé par le Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP) et le Musée de la Résistance Nationale situé Champigny-sur-Marne.
Bonne lecture !